Nous reprenons ici la dernière lettre du President du CIBE (Comité Interprofessionnel du Bois Energie) qui représente les acteurs économiques impliqués dans l'approvisionnement des chaufferies industrielles.
Précisons que le CIBE est un des rares acteurs représentant la filière bois (50% des ENR en France) aux débats sur la Transition Energetique" et donc ce regard sur ce qui s'y est passé (ou pas) lors de ces débats, est d'autant plus intéressant (à défaut d'être surprenant).
Peut etre que la presse grand public se fera l'écho des raisons de cet echec et rappellera comme le fait Mr de Monclin, que les enjeux environnementaux mériteraient bien des perspectives claires.
"Chers collègues et amis,
Le débat sur la transition énergétique tourne malheureusement, comme c’était prévisible, à un face à
face entre nucléaire et gaz de schiste. La lutte contre le réchauffement climatique, elle, devient
quasiment inaudible après l’hiver long, chamboulé et rigoureux que nous avons subi ces six derniers
mois.!
Alors, arrêtons !
Arrêtons d’opposer en permanence énergies fossiles et énergies renouvelables. Elles ont, chacune de
leur coté, des efforts qualitatifs à faire, soit dans le domaine de la compétitivité, soit dans leur impact
environnemental. Et si le gouvernement doit fixer des objectifs quantitatifs à moyen et long termes, la
politique énergétique de la France ne se résume pas à un camembert.
Arrêtons de nous tirer des balles dans le pied. Oui, les énergies renouvelables ne sont certes pas
parfaites, mais vouloir, au nom d’une analyse scientifique souvent biaisée, en faire des repoussoirs,
c’est oublier tout le bénéfice environnemental, économique et stratégique que nous pouvons en tirer.
Arrêtons de mener des politiques qui s’annulent les unes les autres, entre la carotte du Fonds Chaleur et les bâtons réglementaires qui s’abattent chaque jour davantage sur nos activités. Nos voisins européens ont bien compris qu’il n’était pas indispensable de fixer des seuils, certes satisfaisants pour la conscience, mais suicidaires pour l’économie. Aucun investisseur - et le domaine des énergies
renouvelables a plus que d’autres besoin de capitaux - ne peut se retrouver dans les politiques de « stop and go » qui sont aujourd’hui pratiquées.
Arrêtons de raisonner juste avec des chiffres faux. Le facteur 4 est mort ; ces quatre dernières années,
pourtant très dynamiques, ont prouvé qu’il était, dans la continuité actuelle des tendances, inatteignable.
Sur la base des expériences vécues, reconstruisons des objectifs réalistes, atteignables et mesurables,
comme le conseillent les consultants. L’adhésion de tous n’en sera que plus forte.
Le consommateur, après un hiver douloureux pour son porte-monnaie, demandera des comptes aux
professionnels. Alors, offrons-lui des perspectives.
Bruno de MONCLIN
Président du CIBE
http://www.cibe.fr/
"
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