Non, on ne va pas parler des feux de cheminée mais plutot des arrêtés interdisant dans certains grandes agglomérations les feux dans les
cheminées dites "ouvertes" .
Le bois énergie est en effet responsable de 30 à 40% des émissions de particules fines dans des villes comme Paris et ces particules sont nocives pour la santé dégradant principalement les voies respiratoires.
ALors faut il regretter de telles décisions ?
Bien sur elles auront un impact économique négatif pour la filière (et les ramoneurs) mais cela devrait rester mineur.
Bien sur les particuliers vont regretter le spectacle du feu, entre amoureux ou entre amis (sauf à
installer un insert de cheminée).
J'aurais plutot tendance à craindre l'amalgame qui va être fait : Bois énergie = pollution.
Rappelons que les cheminées a foyer ouvert ne permettent pas une bonne combustion. Du coup, le rendement énergetique est très faible, de l'ordre de 15 à 30% ... En plus d'être un trou d'air pour l'habitation, la cheminée ouverte est véritablement générateur de polution. C'est acceptable en campagne mais ce n'est pas gérable dans les lieux de forte concentration humaine.
Alors interdire les cheminées, c'est d'abord une mesure efficace et c'est aussi une mesure prise avec discernement car elle ne met pas tous les appareils de chauffage au bois dans le même panier et c'est heureux!
De la même facon qu'on pourrait dire que 20% des vieux moteurs diesel génèrent 80% des emissions polluantes liées au Diesel, les cheminées ouvertes, en dépit de leur charme, sont responsables de la plus grande part des emissions de microparticules. ON peut donc comprendre qu'il faille restreindre leur nuisance sans jeter l'opprobe sur les poeles et chaudieres (jusqu'au 100 voire 400 fois moins émissifs)
Maintenant il revient aux fabricants d'appareils de chauffage au bois de valoriser leur travail et notamment les
performances des poeles/chaudieres granulés ou des
filtres anti particules !
L’impact des particules fines sur la santé et l... par developpement-durable
7 commentaires:
Pour info , lu dans un forum sans que l'info soit verifiable
"un feu de broussaille émet jusqu'à 5000mg/m3de poussières, une cheminée ouverte:400mg/m3, un poêle à bois performant alimenté en bois sec:45mg/m3,une chaudière à granulés récente:moins de 20mg/m3 de poussière"
Autant qu'une chaudiere au fioul non ?
Voir notre autre article sur Cheminee.net
http://www.cheminee.net/dossiers-speciaux/interdiction-feux-cheminee-ouverte.php
Je rajoute qq elements trouvés sur Internet
Source Itebe
.Du bois humide augmente de 2 à 4 les émissions par rapport au bois sec.De même on multiplie par 6 ou 7 les émissions des polluants si le matériel fonctionne à allure réduite plutôt qu'à puissance nominale
Source Palazzetti
Il est avant tout utile de rappeler qu'une gestion incorrecte de l'appareil peut multiplier le facteur d'émission par dix.
Le facteur d'émission est exprimé en mg de particules émises par MJ d'énergie utile en termes de pouvoir calorifique inférieur du bois (mg/MJ), ou en mg de particules en termes de quantité de fumée dégagée (mg/Nm³).
En ce qui concerne les émissions des cheminées ouvertes, leur facteur d'émission est très variable et est en moyenne égal à 250 mg/MJ (375 mg/Nm³); dans les cheminées fermées à insert, le résultat type varie entre 47 et 83 mg/MJ (70-125 mg/Nm³).
Les appareils à granulés et les chaudières à bois à tirage forcé présentent des valeurs moyennes relativement basses, y compris en cas de gestion non optimisée, avec une valeur type d'environ 30 mg/MJ (45 mg/Nm³).
Les poêles à granulés sont ceux qui présentent les rendements les plus élevés et les facteurs d'émission mineurs, qui varient entre 15 et 75/Nm³.
(Source: « La combustion du bois - facteurs d'émission et cadre normatif » AIEL)
Autre source d'informations tres interessante: les objectifs et mesures du Ministere du Developpement Durable autour de la qualité de l'air, toutes filieres confondues : chauffage, batiment, industrie, transport.
http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/BAO_projet_version_du_31_oct_VF.pdf
Extrait du Monde 10/01/13
Effet direct de la crise, la pollution atmosphérique a fortement augmenté ces dernières semaines à Athènes. Le prix du fioul a été indexé sur celui de l'essence et les gens qui n'ont plus les moyens de payer se tournent vers le bois de chauffage.
Alors que le niveau d'urgence est établi à 50 mg/m3, la concentration des particules atmosphériques ces deux derniers jours a atteint 150 mg/m3, surtout dans la banlieue nord et ouest de la capitale.
Par ailleurs, les autorités grecques ont saisi en 2012 quelque 13 000 tonnes de bois coupé illégalement dans des forêts pour alimenter les cheminées.
Sur le ciel d'Athènes, le "néfos", un nuage de pollution qui a fait pendant des années suffoquer la capitale, est réapparu
Merci pour article, je rappelle que l'interdiction de bois de cheminée a été annulée et de cette manière tout le monde peut jouir de ces bénéfices.
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