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Des infos sur la filière bois énergie et le site Bois de chauffage .Net
26 oct. 2012
Ce post est extrait d'un article du dernier numéro du Magazine "CONSTRUIRE EN BOIS - Maisons d'ambiance" d'Octobre Novembre Décembre 2012 (encore dans les kiosques sans doute)
Nous l'avons rédigé afin d'aider les consommateurs de bois énergie à comprendre ce qui se cache derrière une livraison de bois et son prix.
C'est pourquoi il était intitulé "Le bois de chauffage un parcours semé d’embûches".
"L’histoire commence souvent par un appel d’offre lancé par l’ONF (l’Organisme National des forêts) voire une commune forestière dans le but d’abattre les arbres d’une parcelle donnée. Il peut s’agir de traiter des taillis en abattant tous les petits arbres d’une parcelle (en général tous les 25 à 40 ans) ou de gérer des futaies avec leurs arbres de gros diamètres.
Les troncs des arbres de gros diamètres serviront à l’ameublement et à la construction. Les têtes, les bois sec ou déclassés serviront comme bois de chauffage. Bref rien ne se perd.
Ce petit bois de seconde classe est acheté autour de 12€ du stère sur pied mais il reste tout à faire…
C’est là qu’interviennent les revendeurs de bois comme Christophe Magnani , exploitant forestier en Ile de France, qui s’associe avec des scieurs pour gérer les futaies si possible « hors sèves » du coté de Rambouillet, Fontainebleau et parfois dans la Nièvre . Les scieurs s’occupent des troncs, lui et ses bucherons récupèrent les restes de bois pour les couper en bûches de 2 mètres. Ce bucheronnage revient en moyenne à 12€ du stère en Ile de France.
C’est alors au tour du débardeur de sortir les bûches de la forêt et de les placer en bord de route pour un coût moyen de 6€ du stère afin qu’un transporteur, souvent équipé de semi-remorques, ne vienne prendre en charge la marchandise. Et oui, comme il est interdit de façonner le bois en forêt et puisque la durée du stockage de bois en forêt est désormais très règlementée, les revendeurs n’ont d’autres choix que de le ramener dans leur entreprise.
En général le bois a été abattu 1 an plus tôt lorsqu’il quitte la fôret ce qui a permis d’initier le séchage.
Les acteurs les moins soucieux emmèneront le combustible encore humide directement de la forêt jusqu’au client. Les acteurs plus sérieux disposant d’une zone de stockage le feront transporter jusqu’à leur dépôt pour un coût de revient d’ environ 10€ pour 100km.
Idéalement le bois sera aussitôt pris en charge pour être taillé à la taille définitive (en 1 mètre, 50 cm, 40cm, 33cm ou 25cm) puis fendu par des « combinés » avant d’être transporté dans sa zone de stockage définitive.
Mais tous les revendeurs de bois ne peuvent pas se permettre de tels investissements. « C’est le piège de la mécanisation forcée » concède Eric Mulot, ancien entrepreneur de travaux forestiers devenu commerçant de bois énergie en 2002. Comme beaucoup d’autres acteurs de cette filière, il travaille seul pour gérer environ 1500 stères par an ; il ne peut donc investir pour acheter autre chose qu’un 4X4, un camion de livraison et coins masse et merlin pour fendre le bois.
Mais le bois de chauffage arrivé au dépôt, est encore loin d’être vendu. Il faut le stocker et lui laisser le temps de perdre son humidité soit à l’air libre (rarement sous abris malheureusement d’ou la période de livraison idéale entre le 15 avril et le 15 octobre) soit dans un séchoir. Cela n’est pas sans poser des problèmes de place et de trésorerie bien sur. Imaginez avoir 3000 stères se dorer la pilule pendant des mois au soleil alors qu’elles vous ont couté plus de 100 000€…
Se dorer la pilule au soleil, ce n’est en tout cas pas le quotidien du revendeur de bois énergie ! S’il doit s’approvisionner, bucheronner (qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il gele), il doit aussi gérer les activités commerciales et la livraison en même temps.
1h30 c’est le temps qu’il faut en moyenne pour charger le camion d’Eric Mulot avec du bois rangé à la main (pour un volume livré précis). C’est parti pour la livraison de préférence très tôt le matin dans les grandes agglomérations et tous les samedis parce que les clients sont chez eux. Le camion est préparé la veille. Départ à la fraiche pour un aller/retour de 2h comprenant le transport, le bennage du bois et le café chez 1 ou 2 clients puis retour à l’exploitation pour rechercher le camion avant de repartir pour une 2e tournée non sans faire un nouveau plein de bois pour le lendemain !
Ouf…le revendeur va pouvoir souffler ? Non, il va devoir gérer les appels en retard, les emails et demandes de devis, les factures , en souriant bien sur …
Reparlons argent : Notre bois est arrivé en bûches de 2 mètres dans l’exploitation, il a couté entre 35 et 45€ du stère. Il aura donc fallu le tailler, le fendre, le stocker, le commercialiser, le charger, le transporter avant de le mettre à la disposition du client.
Avec son camion et ses 3 bennes de 12m3, la société de Mr Magnani arrive elle à livrer jusqu’à 80 stères par jour . Pendant que Christophe Magnani livre, d’autres personnes s’emploient pendant 1h30 à préparer la benne suivante. A la fin de la journée ce seront maximum 200l de gazoil qui auront été consommés pour une moyenne de 150€/jour.
« Quand on arrive chez le client bien sur il ne voit pas tout ca » marmonne Eric Mulot « et la concurrence du travail au noir nous met une pression terrible ».
C’est pourquoi les acteurs professionnels tentent de s’organiser pour valoriser leurs démarches et leurs offres. La société d’Eruc Mulot a signé la charte de qualité France Bois Buches et comme Christophe Magnani il a rejoint la place de marché allobois.com qui leur permet de commercialiser leurs produits sur Internet avec un maximum de simplicité et de garantie pour les clients.
Il faudra d’autres initiatives de ce type pour permettre à la filière bois énergie en France de valoriser son travail (ainsi que le bois francais aurais je du ajouter ndlr) et de répondre aux exigences des nouveaux modes de consommation liés à des maisons de mieux et mieux isolés et des appareils de chauffage au bois de plus en plus performants ! "
Paru avec l'autorisation de la rédaction de "Construire en Bois".
Remerciements pour leur contribution à
- Mr Mullot – Chauffage Bois Service - 06 63 79 80 71 - http://www.boisdechauffage77-cbs.com/ - Mr Magnani – Entreprise Magnani - 0677844125
Les coûts du bois de chauffage
Ce post est extrait d'un article du dernier numéro du Magazine "CONSTRUIRE EN BOIS - Maisons d'ambiance" d'Octobre Novembre Décembre 2012 (encore dans les kiosques sans doute)
Nous l'avons rédigé afin d'aider les consommateurs de bois énergie à comprendre ce qui se cache derrière une livraison de bois et son prix.
C'est pourquoi il était intitulé "Le bois de chauffage un parcours semé d’embûches".
"L’histoire commence souvent par un appel d’offre lancé par l’ONF (l’Organisme National des forêts) voire une commune forestière dans le but d’abattre les arbres d’une parcelle donnée. Il peut s’agir de traiter des taillis en abattant tous les petits arbres d’une parcelle (en général tous les 25 à 40 ans) ou de gérer des futaies avec leurs arbres de gros diamètres.
Les troncs des arbres de gros diamètres serviront à l’ameublement et à la construction. Les têtes, les bois sec ou déclassés serviront comme bois de chauffage. Bref rien ne se perd.
Ce petit bois de seconde classe est acheté autour de 12€ du stère sur pied mais il reste tout à faire…
C’est là qu’interviennent les revendeurs de bois comme Christophe Magnani , exploitant forestier en Ile de France, qui s’associe avec des scieurs pour gérer les futaies si possible « hors sèves » du coté de Rambouillet, Fontainebleau et parfois dans la Nièvre . Les scieurs s’occupent des troncs, lui et ses bucherons récupèrent les restes de bois pour les couper en bûches de 2 mètres. Ce bucheronnage revient en moyenne à 12€ du stère en Ile de France.
C’est alors au tour du débardeur de sortir les bûches de la forêt et de les placer en bord de route pour un coût moyen de 6€ du stère afin qu’un transporteur, souvent équipé de semi-remorques, ne vienne prendre en charge la marchandise. Et oui, comme il est interdit de façonner le bois en forêt et puisque la durée du stockage de bois en forêt est désormais très règlementée, les revendeurs n’ont d’autres choix que de le ramener dans leur entreprise.
En général le bois a été abattu 1 an plus tôt lorsqu’il quitte la fôret ce qui a permis d’initier le séchage.
Les acteurs les moins soucieux emmèneront le combustible encore humide directement de la forêt jusqu’au client. Les acteurs plus sérieux disposant d’une zone de stockage le feront transporter jusqu’à leur dépôt pour un coût de revient d’ environ 10€ pour 100km.
Idéalement le bois sera aussitôt pris en charge pour être taillé à la taille définitive (en 1 mètre, 50 cm, 40cm, 33cm ou 25cm) puis fendu par des « combinés » avant d’être transporté dans sa zone de stockage définitive.
Mais tous les revendeurs de bois ne peuvent pas se permettre de tels investissements. « C’est le piège de la mécanisation forcée » concède Eric Mulot, ancien entrepreneur de travaux forestiers devenu commerçant de bois énergie en 2002. Comme beaucoup d’autres acteurs de cette filière, il travaille seul pour gérer environ 1500 stères par an ; il ne peut donc investir pour acheter autre chose qu’un 4X4, un camion de livraison et coins masse et merlin pour fendre le bois.
Mais le bois de chauffage arrivé au dépôt, est encore loin d’être vendu. Il faut le stocker et lui laisser le temps de perdre son humidité soit à l’air libre (rarement sous abris malheureusement d’ou la période de livraison idéale entre le 15 avril et le 15 octobre) soit dans un séchoir. Cela n’est pas sans poser des problèmes de place et de trésorerie bien sur. Imaginez avoir 3000 stères se dorer la pilule pendant des mois au soleil alors qu’elles vous ont couté plus de 100 000€…
Se dorer la pilule au soleil, ce n’est en tout cas pas le quotidien du revendeur de bois énergie ! S’il doit s’approvisionner, bucheronner (qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il gele), il doit aussi gérer les activités commerciales et la livraison en même temps.
1h30 c’est le temps qu’il faut en moyenne pour charger le camion d’Eric Mulot avec du bois rangé à la main (pour un volume livré précis). C’est parti pour la livraison de préférence très tôt le matin dans les grandes agglomérations et tous les samedis parce que les clients sont chez eux. Le camion est préparé la veille. Départ à la fraiche pour un aller/retour de 2h comprenant le transport, le bennage du bois et le café chez 1 ou 2 clients puis retour à l’exploitation pour rechercher le camion avant de repartir pour une 2e tournée non sans faire un nouveau plein de bois pour le lendemain !
Ouf…le revendeur va pouvoir souffler ? Non, il va devoir gérer les appels en retard, les emails et demandes de devis, les factures , en souriant bien sur …
Reparlons argent : Notre bois est arrivé en bûches de 2 mètres dans l’exploitation, il a couté entre 35 et 45€ du stère. Il aura donc fallu le tailler, le fendre, le stocker, le commercialiser, le charger, le transporter avant de le mettre à la disposition du client.
Avec son camion et ses 3 bennes de 12m3, la société de Mr Magnani arrive elle à livrer jusqu’à 80 stères par jour . Pendant que Christophe Magnani livre, d’autres personnes s’emploient pendant 1h30 à préparer la benne suivante. A la fin de la journée ce seront maximum 200l de gazoil qui auront été consommés pour une moyenne de 150€/jour.
« Quand on arrive chez le client bien sur il ne voit pas tout ca » marmonne Eric Mulot « et la concurrence du travail au noir nous met une pression terrible ».
C’est pourquoi les acteurs professionnels tentent de s’organiser pour valoriser leurs démarches et leurs offres. La société d’Eruc Mulot a signé la charte de qualité France Bois Buches et comme Christophe Magnani il a rejoint la place de marché allobois.com qui leur permet de commercialiser leurs produits sur Internet avec un maximum de simplicité et de garantie pour les clients.
Il faudra d’autres initiatives de ce type pour permettre à la filière bois énergie en France de valoriser son travail (ainsi que le bois francais aurais je du ajouter ndlr) et de répondre aux exigences des nouveaux modes de consommation liés à des maisons de mieux et mieux isolés et des appareils de chauffage au bois de plus en plus performants ! "
Paru avec l'autorisation de la rédaction de "Construire en Bois".
Remerciements pour leur contribution à
- Mr Mullot – Chauffage Bois Service - 06 63 79 80 71 - http://www.boisdechauffage77-cbs.com/ - Mr Magnani – Entreprise Magnani - 0677844125
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